Après avoir demandé à Philippe II son autorisation, c'est Granvelle qui traite l'affaire, et s'oppose tout d'abord au mariage d'un catholique avec une hérétique ; de même la maison de Saxe, si elle voit un appui potentiel, est réticente à cette union inter-religieuse[37]. Au château de Bréda, son éducation est supervisée par Claude Bouton de Corbaron, il apprend l'histoire, le droit, la théologie, l'art, les sciences, mais surtout les langues[5]. Il envoie une armée qui écrase celle de Louis de Nassau à la bataille de Jemmingen le 21 juillet[88]. Les émissaires d'Orange exigent notamment le maintien des privilèges et la liberté religieuse[118], mais surtout le départ des troupes espagnoles[119]. Alors que ses efforts sont concentrés sur le siège de Leyde, Guillaume tombe gravement malade le 10 août ; il est frappé de fortes fièvres pendant trois semaines[117]. L'orange aurait été remplacé par le rouge au fil du temps[190]. En réponse, Guillaume publie son Apologie où il se justifie[163]. Cependant Guillaume d'Orange, s'il est déchu de ses titres aux Pays-Bas, reste toujours prince d'Orange, un État souverain. Le mariage donnera un fils, Maurice de Nassau, et des filles, mais ne sera pas fort heureux, d'autant qu'Anne de Saxe présente certains signes de folie[42]. Sa dépouille repose dans la Nieuwe Kerk de Delft. Guillaume d'Orange condamne cette violence, mais comprend que l'Espagne n'acceptera plus de compromis. Philippe II, lui, est bien plus attaché au respect de la foi catholique. Nichée au cœur de la Provence, dans la basse vallée du Rhône, la ville d'Orange allie douceur de vivre et riche patrimoine. Le 21 novembre 1566, le Conseil d'État vote, sur demande de la régente, l'interdiction totale des prêches protestants. La devise Je maintiendrai Châlon était celle de Philibert de Chalon-Arlay [2], qui cède son titre de Prince d'Orange à son neveu René de Nassau à condition, entre autres, qu'il reprenne sa devise. Un coche porte le prince, sur un autre sont exécutés des tableaux vivants de nature allégorique. Il arrive à Dillembourg le 6 mai. L'été 1565 est particulièrement sec, ce qui a des conséquences désastreuses pour l'agriculture. Le mouvement débute en Flandre occidentale le 16 août : aux cris de « Vivent les gueux », les statues et ornements sont vandalisés ou détruits, les espèces eucharistiques profanées. À l'époque, on appelle parfois ces territoires Belgica Foederata pour le nord et Belgica Regia pour le sud, ou encore la Généralité que l'empereur germanique et roi d'Espagne Charles Quint, héritier des ducs de Bourgogne, avait constituée en un tout indissociable par la Pragmatique Sanction de 1549. La devise. Appuyé par Emmanuel-Philibert de Savoie et tout le Conseil d'État, il obtient des financements espagnols et des troupes anglaises[19]. Cette déclaration, prononcée le 31 décembre 1564 au Conseil d'État (gouvernement), exprimait l'essence du conflit avec Philippe II. Celui-ci quitte Vienne le 2 octobre 1577 pour les Pays-Bas, et Orange comprend que cette manœuvre est dirigée contre lui[140]. La campagne de 1583 voit Farnèse, dont les troupes sont mieux approvisionnées, l'emporter au sud, et prendre Dunkerque[185]. Le 18 mars 1582, Guillaume d'Orange est victime d'une tentative d'assassinat[169]. Cette devise accompagne maintes illustrations du prince. Le nouveau gouverneur trouve une situation financière difficile : ses soldats sont de plus en plus composés de mercenaires, qui sont mal payés, l'économie rencontre de fortes difficultés et est paralysée par la guerre[108]. Le prince doit ensuite repartir sur les champs de bataille, où il parvient à licencier une bonne partie des troupes à la fin de la campagne, alors qu'il ne dispose quasiment pas d'argent[16]. Texte original en français. Si la victoire semble acquise pour le duc d'Albe[91], la cruauté des persécutions choque même parmi les catholiques et les Espagnols[92]. Trois contentieux sont rapidement soulevés : la présence de troupes espagnoles dans les Dix-Sept Provinces, l'érection des nouveaux diocèses aux Pays-Bas espagnols, et la lutte contre le protestantisme[30]. L'empereur y consent à la fin de l'année 1550 après deux ans de négociations ; les deux familles signent le contrat le 6 juillet 1551, et le mariage a lieu le 8 juillet suivant[8]. Devant les événements et sans directive de Madrid, les états-généraux sont convoqués par les députés le 25 septembre 1576[128]. Il remplace la régente qui démissionne le 8 septembre. Orange sait cependant qu'il a besoin de l'appui d'une puissance étrangère pour continuer la guerre contre l'Espagne[182]. Ils apprennent que l'Espagne, choquée par la furie iconoclaste, a décidé de châtier sévèrement les Dix-Sept Provinces[69]. Une des phrases les plus célèbres de Guillaume d'Orange est : « Je ne peux pas admettre que les souverains veuillent régner sur la conscience de leurs sujets et qu'ils leur enlèvent la liberté de croyance et de religion. Il s'empare de nombreuses villes de Limbourg, Flandre et Brabant, et compte sur les huguenots de Gaspard II de Coligny pour aller secourir Mons. La voie est libre, en apparence, pour François d'Anjou. Le massacre de la Saint-Barthélemy, le 24 août 1572, ruine les plans de secours des huguenots français, rendant la situation beaucoup plus difficile pour les Orangistes[104]. Cette révolte entraîna une volonté d'émancipation des États généraux (gouvernement) qui conduisit à l'indépendance des Pays-Bas du Nord, Provinces-Unies, alors que les Pays-Bas du Sud, la Belgica Regia, retombaient sous la domination espagnole après la guerre de Quatre-Vingts Ans. Le sac de Malines, en octobre 1572, dure trois jours et les soldats espagnols font montre d'une grande cruauté[105]. À Bruxelles affluent des délégations de Flandre et du Hainaut auxquels sont appelés à se joindre l'Artois, Lille, Douai et Orchies, Malines, le Limbourg et les pays d'Outre-Meuse, la Hollande, la Zélande, le Luxembourg, et même de plus loin, la Gueldre, la Frise, Overijssel, Groningue, Utrecht. Les événements se précipitent ensuite : alors que quelques centaines de soldats catholiques se dirigent vers Anvers, et qu'on apprend que des recrutements sont également en cours en Allemagne, les « gueux » alors présents à Saint-Trond depuis le 11 juillet se sentent menacés et se promettent mutuellement la protection du protestantisme ; ils lèvent alors des fonds pour se préparer à la répression[65]. Afin d'apaiser les critiques, Philippe II donne des biens aux nobles, Guillaume d'Orange reçoit ainsi 40 000 écus et les gouvernements de Hollande, Zélande, Frise occidentale et Utrecht[25]. Assistant ensuite les huguenots lors de la troisième guerre de religion, il se réfugie fin 1569 à Dillembourg[90]. Il attaque par surprise et écrase le 31 janvier 1578 à la bataille de Gembloux l'armée des États[143], en l'absence de leur général, le comte de Lalaing. Orange (Vaucluse), France. Le 22 juillet 1578, Guillaume d'Orange propose la religionsvrede, ou accord de religion, qui prévoit la liberté du culte privé, et la mise en place d'un lieu de culte si cent familles présentes depuis au moins un an en font la demande[147]. Depuis 1813 c'est la devise du royaume des Pays-Bas qui accompagne les armoiries du royaume, que ce soit sur papier à lettre ou sur les It looks like your browser does not have JavaScript enabled. Des Habsbourg, empereurs des romains puis empereurs d'Autriche : A.E.I.O.U., Austriae Est Imperare Orbi Universo ou Alles Erdreich Ist Österreich Untertan (Il revient à l'Autriche de commander au monde entier) . Guillaume d'Orange cherche alors à nouveau l'appui du duc d'Anjou[159]. On donna même un nom au drapeau : Prinsenvlag, autrement dit "bannière du prince".