Entre Chadi Lazreq le jeune soliste qui entonne le chant In Paradisum, très pur, issu de l’absoute. Une vieille femme engloutie dans son lit tandis que résonne l’a capella d’un grégorien. Né de la réunion d'un chœur et d'un orchestre sur instruments historiques, Pygmalion a été fondé par Create your website today. “Bienvenue à Gattaca” sur Prime Video : le cauchemar SF d’Andrew Niccol n’a pas pris une ride, “Le Corbeau” sur LaCinetek : chez Clouzot, noir c’est noir, Le coffret “Les années Kanoon”, ou les films de jeunesse d’Abbas Kiarostami, Sur LCP, les espoirs de jeunes ruraux en quête d’emploi, “Show me your Voice”, “Mask Singer” : comment les émissions coréennes ont envahi nos écrans, Pierre Lescure : “La victoire de Mitterrand en mai 1981, c’est celle de l’union des gauches”, Roman pour enfants : sous “Le Chapeau charmant”, une imagination débordante, Pénurie d’enseignants remplaçants et Covid : le ton monte chez les parents d’élèves, “Félix déLIRE” sur Lumni : le bac de français en mode récré, Spectacle pour enfants : quand Alice rencontre “Le Magicien d’Oz”, Gaëtan Roussel et sa voix de rocaille font vibrer La Machine du Moulin Rouge, Les Nuits de Fourvière illumineront bien Lyon en juin et juillet, “Ommadawn”, Mike Oldfield en état de grâce, Jay-Jay Johanson : session hypnotique au Studio Harcourt, Podcast : trois ans après, retour à Notre-Dame-des-Landes, Sur France Culture, écoutez l’Europe se réveiller, Sur France Culture, Valérie Lemercier entre franchise et pudeur, “La Belgariade”, un cycle fantastique et facétieux dans la veine du “Seigneur des Anneaux”, Antoine Maillard, auteur de la BD “L’Entaille” : “Le mal-être adolescent me fascine plus que la violence”, Vaccins anti-Covid : Joe Biden injecte une première dose d’humanité au Big Pharma, Prof de fac et bénévole de choc : elle lutte tambour battant contre la précarité étudiante, Ehpad : la “maltraitance institutionnelle” pointée du doigt par la défenseure des droits. Sur ces mots issus d’un psaume, il se met en mouvement et esquisse quelques gestes, simples et symboliques. Disparition totale, donc, du Sanctus, du Benedictus et de l’Agnus Dei, ajoutés de la main de Süssmayr. « Ta vie tu l’as donnée en rançon sur la croix pour nous… Agnus Déi, Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde… Que la lumière éternelle luise pour eux… » Retour de la petite fille/bélier qu’on libère. Des nappes sonores mêlées de bruitages et d’échos mozartiens, parfois oppressantes, le plus souvent discrètes et légères, relient les fragments du Requiem. Surprenant sur le papier, le projet de mettre en scène le Requiem de Mozart inaugure spectaculairement la première édition de Pierre Audi à la tête du Festival.. Les accents ténébreux privilégiés par le compositeur paraissent d’autant plus prononcés qu’il n’y a quasiment plus rien, dans l’orchestration, pour les adoucir. La proposition est riche et osée, elle nous parle de notre propre fin et célèbre la vie dans une théâtralité d’une grande beauté, simple et solennelle. Riche de sens, le patchwork qui en résulte n’a rien pour déplaire et crée une attente dynamique de la part des spectateurs. Romeo Castellucci, lui, a choisi de parler de la mort dans tous les sens du terme, évoquant notamment l’extinction des espèces, des peuples, des langues, des religions, des œuvres d’art… Tout en célébrant la force vitale des humains, à travers une suite de tableaux vivement colorés. Nous ne sommes pas à Avignon en 1967 avec Maurice Béjart et son Ballet du XXème siècle mais à Aix-en-Provence en 2019, pour l’ouverture du … J’ai reçu début il y a deux semaines un lien d’Ysengrain vers ce Requiem de Mozart revisité par le metteur en scène Romeo Castellucci, le chef d’orchestre Raphaël Pichon et l’ensemble Pygmalion. Dies Iræ, jour de colère ! Le Kiosque. Pygmalion est en résidence à l’Opéra national de Bordeaux. C’est le défi dans lequel se sont lancés Romeo Castellucci, metteur en scène connu pour une certaine radicalité et Raphaël Pichon, chef d’orchestre, directeur de l’Ensemble Pygmalion. Raphaël Pichon a choisi de jouer la version la plus connue, celle complétée juste après la mort de Mozart par l’inégalement doué Franz Xaver Süssmayr, mais il l’a aussi enrichie d’autres pièces, profanes ou sacrées, de la main du même Mozart, dont un Solfeggietto confié à un tout petit garçon (impressionnant Chadi Lazreq, de la Maîtrise des Hauts-de-Seine) et une ébauche de fugue tardivement retrouvée, qui aurait pu suivre, dans le Requiem, le Lacrimosa. » La date du jour, point d’arrivée du spectacle, s’inscrit sur l’écran : 10 juillet 2019. Après une pause très brève (pas d’entracte), place au Requiem, l’une des œuvres les plus mystiques et des plus mystérieuses de Mozart. Symphonie, quatuor à cordes, sérénade Il en va de même avec sa musique religieuse (Re)voir sur ARTE.tv - Requiem - Wolfgang Amadeus Mozart .. Dans cette lecture de Romeo Castellucci autour du Requiem de Mozart se mêlent images, musique et philosophie. P y g m a l i o n. direction │ Raphaël Pichon. Ce qui s’y joue ressemble à la condition humaine : chutes inéluctables (les danseurs, et même les chanteurs se jetant bravement du haut de la rampe), escamotage sous le sol (comme avalés, les corps disparaissent dans les trappes), course désespérée contre le temps (rendue plus cruelle encore par l’accélération du plateau tournant), bouleversant pas de deux pendant l’Hostias, ronde festive pour l’Offertoire…. C’est dans une perspective sensiblement différente que la cheffe Laurence Equilbey et le circassien Yoann Bourgeois ont, eux aussi, tenté l’aventure d’un Requiem scénique, aux Nuits de Fourvière, puis à la Seine Musicale. A voir en ligne jusqu’au 29 juin 2020 sur le site de France Télévisions. Retransmission en léger différé sur Arte mercredi 10 juillet à 22h45. Les voix des chanteurs s’éloignent jusqu’à se perdre « Ta vie tu l’as donnée en rançon sur la croix, pour nous. Sooyeon Lee, soprano. Peu avant l’ouverture du festival, des trombes d’eau se sont déversées sur Aix, suscitant jusqu’à 22 heures de grandes interrogations sur la possibilité ou non de jouer, et des variations de température et d’hygrométrie désastreuses pour les sensibles instruments d’époque. Rondes, parades, danses en ligne s’enchaînent pendant toute la Séquence, même dans le Dies Irae, qui parle pourtant du jugement dernier. Ecouter & Voir. En mettant en scène la messe des morts de Mozart à Aix-en-Provence, Romeo Castellucci veut célébrer la vie. Au Théâtre de l’Archevêché se prépare un Requiem de Mozart assez particulier, dans une version signée Romeo Castellucci et Raphaël Pichon, directeur de l’ensemble vocal et orchestral Pygmalion. Parfois, le temps musical retient son souffle, ainsi les secondes s’écoulant avant que le monde – chanteurs, solistes, arbres et fleurs – brutalement, ne s’effondre. Contacts. Sara Mingardo, alto. Retrouvez le meilleur de Télérama avec nos cinq newsletters : Ecrans & TV, La Quotidienne, Télérama Sortir Grand Paris, Télérama Soirée (abonné) et Télérama Week-end (abonné). Requiem de Mozart, mise en scène de Romeo Castellucci, direction musicale Raphael Pichon, au Festival international d'art lyrique d'Aix-en-Provence, jusqu’au 19 juillet. Requiem, de Wolfgang Amadeus Mozart. Raphaël Pichon et son ensemble Pygmalion font ce qu'ils peuvent pour lui donner de la tenue.... Lire l'article sur lesechos.fr Nous respectons votre choix, et nous y veillerons. Dirigé par Raphaël Pichon à la tête de son ensemble Pygmalion, le chef-d’oeuvre mozartien a ouvert le Festival d’Aix-en-Provence. Le sol et les murs se soulèvent, chargés des débris de la terre, décalant les géométries. La création du duo metteur en scène et chef d’orchestre nous laisse face à nous-mêmes dans l’émotion d’un geste cérémoniel, chorégraphique et poétique de forte intensité où les vents contraires nourrissent la réflexion. Le chœur s’avance, étole noire sur l’épaule, engage un rituel de mort et se place derrière le lit vide. On la dirait annonciatrice de la pandémie qui aujourd’hui nous ravage et mène tant de monde de l’autre côté du miroir. Une création audiovisuelle d’une remarquable qualité sous les caméras de François-René Martin permet de prolonger cette méditation d’été. Impossible de partager les articles de votre blog par e-mail. L’œuvre est écrite pour quatre solistes, qui l’interprètent ici avec force et simplicité : soprano (Siobhan Stagg), alto (Sara Mingardo), ténor (Martin Mitterrutzner), basse (Luca Tittoto). Extinction de l’amour, extinction du moi, extinction du verbe être et jusqu’à notre propre mort. Le metteur en scène et plasticien Romeo Castellucci et Raphaël Pichon, chef de l’Ensemble Pygmalion, ont imaginé ensemble ce Requiem mis en espace et en images, chanté, joué et dansé. Le metteur en scène fait du cousu main et partage sa réflexion sur la fin des mondes et la succession des générations, version haute couture. L’oeuvre est interprétée par l’ensemble Pygmalion dirigé par Raphaël Pichon. Le module de commentaires est susceptible d'entraîner un dépôt de cookies de la part de notre partenaire. Au final, s’affiche la date du jour : 10 juillet 2019. Une fois n'est pas coutume, le Festival d'art lyrique d'Aix-en-Provence s'est ouvert non pas avec un opéra mais avec le Requiem de Mozart. Sachant qu’il ne s’agit ni de la trilogie Da Ponte (Les Noces de Figaro, Cosi Fan Tutte, Don Giovanni), ni de L’Enlèvement au sérail, ni de La Flûte enchantée, mais de ce fameux Requiem que nous n’entendrons jamais tel que l’a imaginé Mozart, puisque le compositeur est mort sans avoir pu l’achever. Ressources. Rameau a donné à L’Ensemble Pygmalion un nom, une raison d’être, mieux, une tramontane dans sa grande odyssée musicale. Cette nouvelle production du Festival d’Aix-en-Provence a été présentée les 3, 5, 8, 10, 13, 16, 18, 19 juillet 2019, au Théâtre de l’Archevêché – une retransmission en direct sur Arte et en léger différé sur concert.arte.tv/fr a eu lieu le 10 juillet – sites : www.festival-provence.com – www.arte.fr – www.pygmalion.com – (https://www.arte.tv/fr/videos/088454-001-F/requiem-w-a-mozart/). Son entrée en scène est remarquée, il pousse du pied ce qu’on croirait être un ballon et qui est en fait un crâne humain, et interprète le morceau Solfeggio n° 2 K 393. Entrelacée à ces mondes engloutis et au sur-titrage en français des paroles latines du Requiem, Castellucci élabore une écriture scénique composée de séquences chorégraphiées qui accompagnent les chants nocturnes. Soprano Siobhan Stagg – alto Sara Mingardo – ténor Martin Mitterrutzner – basse Luca Tittoto – enfant soliste Chadi Lazreq – chœur et orchestre Ensemble Pygmalion – collaboratrice à la mise en scène et aux costumes Silvia Costa – dramaturgie Piersandra di Matteo – responsable des chorégraphies traditionnelles Evelin Facchini. » On la suspend au mur, comme un agneau pascal, « O Roi, dont la majesté est redoutable, vous qui sauvez par grâce, sauvez-moi… » On l’assied, tenant une grande palme dans la main, on l’habille d’une cape dans laquelle elle disparaît, on la pare des cornes du bélier, évocation du mythe de la toison d’or comme chez les Grecs ou oracle chez les Égyptiens, on lui remet le bâton du maître de cérémonie, on la charge de pouvoirs. L’interminable défilé des choristes devant une voiture accidentée, dans laquelle ils s’encastrent avant d’aller s’allonger en fond de scène, est sans doute ce qu’il y a de plus obscur et de moins réussi. Robin Tritschler, ténor. Peut-on faire du théâtre avec une messe des morts ? RaphaëlPichon©Piergab-13.jpg. « Jour plein de larmes…» Les quatre solistes entrent et sortent du chœur, dans des moments de grande densité : « Je gémis comme un coupable… Pardonnez, mon Dieu, à celui qui vous implore… Que j’évite le feu éternel…» Des arbres sont plantés, arbres de vie ou orangers symboles d’éternité, des couronnes de fleurs sont suspendues.