Pour tuer le temps, il écrit à Alain, son ami de toujours. « Justice divine », ironise-t-il. 1967, pour Delon, c’est l’année du « Samouraï ». Surnoms : Jacky le Mat, Le Matou, L'Immortel, Ben-Hur, Le Pacha Jacky le Mat s’en était bien sorti : mourir dans un lit à 90 ans, pour un « beau mec », c’est la vraie victoire, la preuve qu’il était le plus fort. Alain n’était plus là. Au Bus Palladium (Pigalle toujours), on le surnomme « Monsieur 100 francs », à cause du billet qu’il glisse à la jeune femme du vestiaire (le smic est à 600 francs)… Il protège l’établissement sous le titre de « chargé des relations publiques ». Mémé avait téléphoné à des motards pour l’escorter. Aux Trois Canards, les filles font boire du champagne à des touristes qui n’osent pas refuser de payer l’addition, mais c’est au sous-sol que les vraies affaires se trament. Comme l’officier du « Désert des Tartares » qui s’entraîne toute sa vie pour une guerre à laquelle il ne participera pas, Delon n’avait pas décroché le rôle, pourtant cousu sur mesure, qu’il avait potassé en près de cinquante ans d’amitié. A la fin, il avait même « du mal à payer son loyer », se souvient une amie marseillaise. Le voyou « s’est reconverti dans l’élevage et l’entraînement de chevaux de trot attelé », écrit Jean-Michel Caradec’h dans un hors-série de Paris Match, « et fonde un haras près d’Aix-en-Provence où Alain Delon et Mireille Darc mettent en pension quinze pur-sang ». Suivent sept balles de calibre 11,43. En 1973, à l'époque du tournage de Borsalino and Co., Alain Delon s'assoit souvent à la même table que Jacques Imbert. C’est le premier point commun entre Delon et Jacky Imbert, surnommé le Mat, du nom de la figure du fou au tarot marseillais. Reste le troisième. Figure du grand banditisme marseillais, Jacky Imbert, touché de 22 balles lors d'une tentative d'assassinat ratée, est mort de vieillesse à 89 ans, ce mardi. In 1968 Imbert was put on the Police organised crime file with the number 909/68. Il a passé son brevet de pilote et invite parfois ses clients à de petites balades dans un bimoteur. Alain Delon et Jacky Imbert, dit «le Mat», à Marseille en 2001. Paris Match affirme que le rôle principal de ce film était "cousu sur mesure" pour le Guépard, qui n’a pourtant pas pu le jouer. Ces trois-là vont mettre Marseille sous coupe réglée. Le 1er février 1977, Jacky Imbert, dit « le Mat » (le fou, en provençal), un des parrains du milieu marseillais, rentre chez lui à Cassis, à une trentaine de kilomètres de Marseille. Le Premier ministre Jean Castex a annoncé la mort d'un policier, tué lors d'une opération antidrogue à Avignon (Vaucluse). En 2019, le film de Richard Berry "L'Immortel" est sorti dans les salles. Son amitié avec Tany Zampa et Francis le Belge, connus au sein de la bande des Trois Canards en 1958, le mythifie. A fréquenté l’acteur Alain Delon, avec lequel il partageait la passion des courses. Et veut que ça continue… Le 1er février 1977, après une partie de cartes au Cendrillon, à Cassis, trois motards sont envoyés retrouver Jacky le Mat sur le parking où ronronne encore le six-cylindres en ligne de sa BMW. Tout ce qui n’existe plus de nos jours. C’est le début des « go fast » et des « drive-in », devant lesquels les clients patientent en voiture. Alain Delon et Jacky Imbert, dit «le Mat», à Marseille en 2001. Tous droits réservés. En coulisse, Zampa ne digère pas que Imbert se rapproche Le magazine rapporte que cette dispute est le fruit d'un désaccord dans le milieu du cinéma. Coup de chance, ils se plaisent. Jacques Imbert, dit Jacky le Mat (le « fou » dans le jargon des truands, surnom qu’il détestait) ... Il ouvre un haras avec Alain Delon. Entre Jacky Imbert, dit Jacky Le Mat, figure de la pègre marseillaise, et la légende du cinéma français, l'amitié aura duré un demi-siècle. Le Mat finit par se faire contrôler « avec la puissance de feu d’un croiseur et des flingues de concours », à quelques mètres d’un domicile où Zampa est attendu. Les femmes, dit-il, ce ne sera plus « que » pour le plaisir. » Il repousse la proposition mais reste aimable : « C’est vrai que dans une autre vie, j’ai été cordonnier. À Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhone), un jour d’Armistice, comme un ultime symbole.