On retrouve effectivement des ressemblances dans les procédés des hommes politiques d'aujourd'hui surtout en cette période électorale. » Platon aurait pu oublier les femmes mais, rassurons-nous, il n’a pas commis cette erreur : « Et nous allions presque oublier de dire jusqu’où vont l’égalité et la liberté dans les rapports mutuels des hommes et des femmes. Qu’elle est la valeur de ses lois ? Le trait de caractère de l'oligarque est l'avidité, l'avarice, la passion du gain. Ils sont répartis en deux catégories : les gardiens "auxiliaires" et les gardiens "parfaits" ou régents ; les premiers, normalement les plus jeunes, étant responsables de la séc… Lorsque tout se passe bien, la vocation de ce gouvernement coïncide avec le bien du plus grand nombre. Avec une incontestable lucidité (la politique menée par Hitler l’a amplement prouvée), Platon nous montre comment un tyran consolide son pouvoir : « Mais quand il s’est débarrassé de ses ennemis du dehors, en traitant avec les uns (le pacte germano-soviétique, par exemple), en ruinant les autres, et qu’il est tranquille de ce coté, il commence toujours pas susciter des guerres, pour que le peuple ait besoin d’un chef. Bref, en groupes. Pour que les conflits d’intérêts se règlent autrement que par la violence. 12- À cette époque, l’idée n’est pas nouvelle. Quant au désir effréné et superflu tant dénoncé par Platon, il est typique de notre époque. Platon : Le philosophe et le politique. Table des Introduction « La plus sûre caractérisation de la tradition philosophique occidentale est qu'elle consiste en une série de notes de bas de page de Platon » 1 Platon (428-348 av J.C.) né à Athènes, disciple de Socrate (469-399 av J.C.) est considéré comme l'un des pères de la philosophie occidentale. Lorsque les augures sont autres, c’est le malheur qui l’emporte et l’histoire nous montre que ce fut, et que c’est, bien trop souvent le cas. La société idéale, selon Platon, est statique, car le changement ne peut qu’engendrer le mal, la décadence (La République, 797d). Cependant, Platon dut bien tenir compte de la diversité humaine et donc admettre l’impossibilité d’éduquer les humains de la même manière. ». Les guerriers recherchent la gloire, Platon leur reconnaît de la noblesse, mais une irrationalité, car ils se fondent sur leur force physique essentiellement. Rappel utile : D’évidence, il serait quelque peu malhonnête de reprocher à Platon sa « misogynie constitutionnelle » (compte tenu du contexte social d’une époque peu soucieuse des droits de l’homme et, notamment, du statut juridico-politique des femmes.) Pour pousser les hommes à obéir il imagine un jugement dernier où les injustes seront punis. Des milliers de livres avec la livraison chez vous en 1 jour ou en magasin avec -5% de réduction . Toute la grandeur de Platon réside dans cette sorte d’exorcisme visant à débarrasser l’homme de ses passions destructrices et, surtout, de son ignorance. » Pour Platon, cela en était trop ! » Ceci étant, la justice, revendiquée par Platon, dépend de l’harmonie régnant entre les trois parties de l’âme : « Or, précise-t-il, nous n’avons certainement pas oublié que la cité était juste du fait que chacune de ses trois classes s’occupait de sa propre tâche. Chez Platon, le régime politique idéal est une aristocratie où le savoir et la raison dominent. Il semblerait que beaucoup trop de parents oublient l’un de leurs devoirs principaux : apprendre à leurs filles, ou leurs fils, à vivre en société. « Ce gouvernement (oligarchique), nous dit Platon, est fondé sur le cens, où les riches commandent, et où le pauvre ne participe point au pouvoir. 10- « Les peuples ont les gouvernants qu’ils méritent » écrivit Hegel. Et, de surcroît, peut-il encore exister des certitudes ? Durant les affrontements qu’elle génère, la politique ne s’encombre guère d’états d’âme car sa vocation première consiste à promulguer les avis du vainqueur et que ce celui-ci ait tort ou raison. Ils oublient que, même en démocratie, les combats se déroulent dans des arènes (l’agora d’Athènes ou notre propre assemblée nationale, par exemple) et que ces combats sont sans merci. » Autre oubli, sans doute (ou mauvaise foi, qui sait ? Vraisemblablement, la tyrannie n’est donc issue d’aucun autre gouvernement que la démocratie, une liberté extrême étant suivie d’une extrême et cruelle servitude. S’il n’arrive pas, dit Socrate dans la République, que pouvoir politique et philosophie en viennent à coïncider, il n’y aura pas de terme aux maux des cités et à ceux du genre humain. Elle est, entre autres, appliquée dans la Cité rivale d’Athènes : Sparte. Que retenir dans cette fable sociopolitique ? » Finalement, Rousseau vient de se faire l’écho d’une idée semblable exprimée par le philosophe chinois Confucius : « Ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas qu’on te fasse. » Héritière directe de la conception héraclitéenne selon laquelle l’univers est régit par un combat permanent mené par des entités antagonistes, cette théorie du double discours constitue le thème central des Antilogies. Au régime timocratique correspond l’homme timocratiq… Platon quant à lui parle du philosophe-roi, le dirigeant idéal de la cité. Platon aborde la philosophie politique principalement dans trois livres : La République, Le Politique, et Les Lois. Mais, et cela est beaucoup plus grave, cette mondialisation tend aussi à asservir les nations sous le joug d’une économie devenue une véritable dictature sans visage. ne sont pas suffisamment sages (donc : philosophes) pour occuper de telles fonctions (à quelques exceptions près et toutes proportions gardées, ne peut-on pas en dire autant aujourd’hui ?). Parmi ces derniers, on trouve le peuple et les dirigeants. Ibid. Ces vices produisent une perversion des gouvernements qui aboutit à quatre Cités injustes que Platon appelle la timarchie, l'oligarchie, la démocratie, la tyrannie. Comment expliquer, en effet se demanda-t-il, que dans une démocratie (restaurée en 403 Av. Ce document a été mis à jour le 11/04/2010 L'âme dominée par la force et le courage formera les guerriers chargés d’assurer la défense. 592b. Ils ont tout en commun : le logement, les repas, les femmes, les enfants. L'ordre social a pour origine les idées situées au-delà du monde terrestre. Il fonde ses prétentions au gouvernement sur ses travaux guerriers et ses talents militaires. Au contraire, elle tente de limiter les ambitions démesurées des uns et des autres. Evoquant la tyrannie, La Boétie (Discours sur la servitude) fit part de son étonnement face à cette caractéristique de la condition humaine : « Je désirerais seulement, nous dit-il, qu’on me fit comprendre comment il se peut que tant d’hommes, tant de villes, tant de nations supportent quelquefois tout d’un tyran seul qui n’a de puissance que celle qu’on lui donne, qui n’a de pouvoir de leur nuire, qu’autant qu’ils veulent bien l’endurer, et qui ne pourrait leur faire aucun mal, s’ils n’aimaient mieux tout souffrir de lui que de le contredire. Nous ne choisissons pas l’existence, elle nous est imposée. s’exclame-t-elle. C’est pourquoi, et dans ce contexte, s’interroge Platon : « Le peuple n’a-t-il pas l’invariable habitude de mettre à sa tête un homme dont il nourrit et accroît la puissance ? Frag. Le travail intellectuel à effectuer ensuite est double : il faut aller d'abord des hypothèses vers les conclusions, puis des hypothèses vers leurs principes (idées) et enfin jusqu'au Bien. Oui, Protagoras a eu raison de penser que, sur un même sujet, on pouvait exprimer deux discours contradictoires car toute pensée est singulière et interprète le réel perçu, ou supposé, à sa guise. Seulement, si cette conception reste tout à fait recevable, elle implique toutefois la soumission de la politique au profit de l’éthique (Aristote inversera ce processus en affirmant que c’est la politique qui assigne à l’éthique à la fois sa place et sa fonction.) "Le gouvernement dispense une sorte d'égalité aussi bien à ce qui est égal qu'à ce qui est inégal". En effet, et contrairement à ce que pensait Platon, il n’existe pas de vérités absolues. En outre, et à quelques exceptions près, derrière chaque homme politique se cache un démagogue qui, le plus souvent, s’ignore. Enfin, la tendance procédurière qui se développe en Europe et qui semble nous venir des USA était déjà là du temps de Platon : "Dès lors ce sont poursuites, procès et luttes entre les uns et les autres". La République marque la plus belle époque de la vie de Platon. (Concernant la guerre d’Algérie, De Gaule fut celui-là.) LA PHILOSOPHIE POLITIQUE DE PLATON 2. Un des écueils de la démocratie est là. Cependant, et si le procédé paraît pour le moins discutable, il ne semble pas que Sparte en ait tiré les bénéfices escomptés. 30- Dirigeant de la « Nouvelle Académie » (Cf. » De prime abord, ce retour à une certaine forme de justice sociale aurait du satisfaire la quête de justice qui caractérise la philosophie politique de Platon. La rhétorique est donc, poursuit Socrate, à ce qu’il paraît, l’ouvrière de la persuasion qui fait croire, non celle qui fait savoir relativement au juste et à l’injuste ? En effet, et pour nous en tenir à ce seul exemple, cette Cité interdisait aux enfants nouveau-nés de survivre s’ils n’entraient pas dans le cadre des canons en cours. Cette Cité a une organisation intermédiaire entre l'aristocratie et l'oligarchie, car elle garde une partie des traits de l'ancienne et prend une partie de la suivante, mais elle est surtout marquée par la rivalité et l'importance de la guerre. Dès lors, il serait bien vain de chercher un sens à tout cela. Dès lors, l’homme mesure de Protagoras ne peut que conduire à un subjectivisme excluant une définition universelle de la justice et, surtout, de la vertu. Un pouvoir « éclairé » repose sur le consentement, l’adhésion de ceux qu’il assujettit mais en privilégiant le bien commun. Dans la Cité idéale, qui est aristocratique, les dirigeants, nommés les "gardiens", sont responsables de la sécurité et de la gestion de la Cité. Que l’on songe à ce référendum (que j’ai précédemment évoqué) qui donna à Hitler le pouvoir absolu en 1934 avec les tragiques conséquences qui s’ensuivirent ! On verra que, de décadence en décadence, le rapport se dégrade jusqu'au parricide. Qui connaît un peu la nature humaine ne peut être surpris par cette prépondérance des ego au détriment de la fraternité entre les hommes. J.C.) eut les mêmes conséquences dans la pensée de Platon. Dans ce dessein, il faut d’abord ramener la multiplicité des sensations confuses à une unité et une simplicité. Pour répondre à de telles questions, il faut se souvenir que le projet politique de Platon s’inscrit parfaitement dans sa vision du monde. Pour que nos forces s’ajoutent plutôt que de s’opposer. 40- Si l’on souhaite avoir une idée, même relative, de la pensée des sophistes, un mot s’impose : le subjectivisme. Il voyage et se rend en Italie, à Syracuse, où il rencontre les pythagoriciens et tente de mettre en pratique ses idées politiques auprès de Denys l’Ancien. Mais, jusqu’à quand ces derniers vont-ils s’accommoder de cette insupportable dichotomie ? Platon et l’Académie, p. 107. Dès lors, l’Être de Parménide se réduit à une vue de l’esprit comme, d’ailleurs, L’Un-Bien de Platon. et, lorsqu’ils le sont, c’est par ignorance du bien. Toutefois, c’est une honte absolue pour l’humanité que la moitié du genre humain (un peu plus, même) ait été à ce point ignorée et qu’il ait fallu attendre autant de siècles pour que cette ignominie soit enfin effacée (et seulement pour certains pays, ne l’oublions pas.) Il est en effet difficile de concevoir qu’il n’y ait pas de bonheur possible autrement, pour l’Etat et pour les particuliers », 8- Pour un esprit moderne (et surtout s’il méconnaît la philosophie platonicienne), une question doit sans doute se poser : pourquoi un philosophe serait-il plus compétent que tout autre pour diriger la Cité ? C'est le rôle des médias et des "chiens de garde" de diffuser une idéologie et d'incessantes distractions qui ne donnent pas l'occasion au peuple de se rendre compte de la réalité socioéconomique et des actions du pouvoir politique. Ibid. Finalement, les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus au-dessus d’eux l’autorité de rien ni de personne. Cette situation finit par faire peur aux dirigeants les plus riches. Diogène Laërce, Vol. Car la politique prend acte des conflits, des désaccords et des inévitables contradictions qui accompagnent la vie humaine. On pourrait définir la timarchie comme un gouvernement mixte fondé encore sur la loi et l'ordre, mais en même temps sur la servitude et la guerre. Ils n’ont pas proposé une unité doctrinale mais émis seulement des avis concernant leur conception de la société mise à mal dans un monde tourmenté. Lisez le TOP 10 des citations de Platon pour mieux comprendre sa vie, ses actes et sa philosophie. La démocratie s’inscrit bien dans la conception héraclitéenne selon laquelle, rappelons-le : « Le combat est le père de toutes choses et le roi de toutes choses.» Et c’est bien le piège dans lequel tombent tous ceux qui la décrient. Il serait vain de chercher chez eux un quelconque élan vers la transcendance. Le politique Platon. ». Comme à son habitude, Platon recourt à une métaphore pour le dénoncer : « Mais, quel est le caractère de cette constitution, demande-t-on à Socrate et quels sont les défauts que nous lui reprochons ? Ibid. Politique, histoire et philosophie de la Grèce antiue d’un point de vue platonicien. 36- Si, de toute évidence, les sophistes ne furent pas à l’origine de l’instauration de la démocratie athénienne, ils ont compris, et beaucoup mieux que Platon, qu’elles étaient les conditions devant être réunies afin d’assurer son bon fonctionnement. Bien sur, et au sortir des guerres du Péloponnèse, elle a fini par triompher d’Athènes mais fut loin de rivaliser face aux armées de la Macédoine ou à celles de Rome. Ainsi, c’est surtout en Allemagne hitlérienne que l’eugénisme, associé à l’une des plaies de l’Occident : l’antisémitisme, eut la plus désastreuse des influences. Car, pense Platon, : « il néglige la véritable Muse, celle de la dialectique et de la philosophie au profit de la gymnastique et au détriment de la musique. Même les pays anglo-saxons, pourtant réputés plus soucieux de la condition humaine, tentèrent de définir des moyens de luttes contre les autres races afin de préserver la race blanche, censée être supérieure. Fi ! C'est le fils d'un père, homme de bien, mais déchu. Que ce système politique favorise les libertés individuelles relève de l’évidence mais cela ne rend pas justice à une forme de gouvernement dont la légitimité est fondée sur un pouvoir exercé par chaque citoyen. On pourrait à ce titre prendre La République comme une fable morale nous invitant à réfléchir sur notre société. Ce bouclier humain (que l’on se souvienne des « chemises noires » de Mussolini ou, encore, des « SA » et des « SS » d’Hitler) lui permet de se protéger contre les inévitables révoltes qui ne manquent pas de se dresser contre sa politique odieuse et, souvent, inhumaine. Extrait texte du document: « Platon ( ~428--348 av. (Sans vouloir dramatiser, je pense que notre démocratie actuelle est menacée par une telle dérive. Alors, ne nous étonnons pas que de plus en plus d’individus ne vivent que pour eux-mêmes et soient complètement indifférents au destin des autres. Le rôle auquel s’assignèrent les sophistes fut d’instruire leurs élèves en les dotant d’outils de persuasion les plus performants possibles. Ainsi, Platon est le fondateur spirituel du christianisme, au même titre que Jésus. Et puisque nous avons commencé par examiner les moeurs des États avant d'examiner celles des particuliers, parce que cette méthode était plus claire, ne devons-nous pas maintenant considérer d'abord le gouvernement de l'honneur (comme je n'ai pas de nom usité à lui donner, je l'appellerai timocratie (ou timarchie), passer ensuite à l'examen de l'homme qui lui ressemble, puis à celui de l'oligarchie et de l'homme oligarchique ; de là porter nos regards sur la démocratie et l'homme démocratique ; enfin, en quatrième lieu, en venir à considérer la cité tyrannique, puis l'âme tyrannique... » (544a/ 545a). La réflexion politique de Platon n'en finit pas de susciter les débats, de Popper à Badiou en passant par Foucault ou Rancière. Le politique Platon. Nous allons étudier le concept de politique en philosophie avec tous les concepts qui s’y rattachent et justifient la nécessité de fonder un état d’un point de vue politique. Non parce que les hommes sont bons ou justes, mais parce qu’ils ne le sont pas. Des milliers de livres avec la livraison chez vous en 1 jour ou en magasin avec -5% de réduction . Selon Platon, les idées ne sont pas dernières, car elles sont multiples et la réalité suprême doit être une, simple et inconditionnée. Au dire de Diogène Les deux principaux sont l'excès (excès de désir, avidité) et l'irrespect des lois, tous deux dus à l'ignorance et au manque d’éducation. Toute la société doit se hiérarchiser pour réaliser sur Terre l’idée du Bien. « La démocratie, nous dit Platon, apparaît lorsque les pauvres, ayant remporté la victoire sur les riches, massacrent les uns, bannissent les autres, et partagent également avec ceux qui restent le gouvernement et les charges publiques ; et le plus souvent ces charges sont tirées au sort. D’ailleurs, et non sans ironie, il semble ne pas en disconvenir : « Tels sont les avantages, nous dit-il, de la démocratie, avec d’autres semblables. Il ne faut pas oublier non plus que l’ignorance, et la naïveté qu’elle génère, est l’un des plus grands fléaux de l’humanité. De plus, toute cité où il y des pauvres "recèle aussi des filous, des coupe-bourses, des hiérosules, et des artisans de tous les crimes de ce genre" (552e) ... que les autorités contiennent délibérément par la force. D’un coté, comme de l’autre, il y a un déchirement face auquel la raison s’avère inopérante. En effet, le mode de désignation des gouvernements est déterminé par les constitutions et ne relève donc pas de l’usage électif à l’exception, évidemment, des états totalitaires. C'est un modèle social très archaïque lié au religieux. Une autre forme de pouvoir (autoritaire et parfois même barbare) ne survit que grâce à la terreur qu’il suscite. Soupçonneux jusqu’au délire, il effectue purges sur purges (Ici, on reconnaît facilement Staline) afin de se débarrasser d’éventuels rivaux : « D’un oeil pénétrant, nous dit Platon, il doit discerner ceux qui ont du courage, de la grandeur d’âme, de la prudence, des richesses ; et tel est son bonheur qu’il est réduit, bon gré mal gré, à leur faire la guerre à tous, et à leur tendre des pièges jusqu’à ce qu’il en ait purgé l’Etat ! Or, cette notion de conflit présuppose l’existence d’une contradiction interne à toute réalité, contradiction ontologique, pourrait-on dire. Celle-ci ne dépend que de l’homme mesure de Protagoras même si elle peut être l’objet d’une réflexion plus globale. Il vit son maître Socrate mourir après sa condamnation. Liste des citations de Platon sur politique classées par thématique. En d’autres termes, quelle est finalement la vertu de la philosophie en matière de politique ? Et c’est ce constat, sans doute, qui inspira à Aristote sa célèbre formule : l’homme est un animal politique. Platon, convaincu alors que seule la philosophie peut instaurer un ordre politique juste, choisit de s’exiler. Ceci explique aussi les revirements, les trahisons idéologiques, que l’on reproche à nos gouvernants qui, admettons-le, sont bien obligés de s’adapter aux données, sans cesse changeantes, imposées par ce nouvel environnement. C’est ainsi que chez Platon, comme chez beaucoup de « moralistes » d’ailleurs, cette quête du « mieux vivre » commence quasiment toujours par des interdits. Vers la fin de sa vie, il fut fait prisonnier et l'un de ses meilleurs amis fut assassiné. Sciences de l'éducation. TROISIEME PARTIE PLATON Chapitre III . Tout aussi désespérant, peut-être, l’échec de son prosélytisme philosophico-politique, tant auprès de Denys l’Ancien (tyran de Syracuse) que de son fils, freina sans doute son enthousiasme théorique car, preuve fut faite que ses idées avaient peu de chance d’aboutir en dehors du seul champ spéculatif. Platon a ainsi inventé l’enfer comme instrument politique. Complexes par la multiplicité de leurs aspects et de leurs causes, elles ne se laissent pas facilement ramener à la simplicité d’un modèle de l’esprit. La Philosophie politique, LES LOIS, Platon, Auto-Édition. Mais il est aussi un animal égoïste. De plus, toute cité où il y a des pauvres « recèle aussi des filous, ... des artisans de tous les crimes, ... que les autorités contiennent délibérément par la force ». En d’autres termes, peut-on se fier à Platon ? Ceci étant, l’avenir a démontré que le pragmatisme des sophistes était bien plus près de la réalité que les conceptions, pour le moins éthérées, de Platon.