L'Internationale communiste était toute jeune, fondée en 1919 autour des bolchéviks, et son sort est étroitement lié à celui de la révolution chinoise. Le consensus de 1992 constitue une première tentative de rapprochement. C’est au troisième congrès de l’IC que des délégués communistes chinois ont commencé à y participer. L’IC stalinisée « considérait le Guomindang comme l’organe de la révolution nationale chinoise. L'idée était de s'appuyer sur ce mouvement de libération nationale, en retirer une certaine couverture pour les militants communistes, et de permettre de gagner leurs membres les plus progressistes. En 1925, Sun Yat-sen meurt. Wang Ming, soutenu par le Komintern, publie le 1er août 1935 un manifeste appelant les communistes à s'unir au Kuomintang contre les Japonais, mais Mao Zedong n'y est pas favorable. La lutte des classes dans la révolution chinoise Victor Serge fin avril 1927. Cela n’empêcha pas l’IC de déclarer, fin 1926, le KMT « parti sympathisant »... Alors que l'armée révolutionnaire du KMT progressait vers le Nord, durant l'hiver 1926-1927, elle soulevait l'enthousiasme des ouvriers et paysans qui n'en avaient pas encore fait l'expérience. À la fin décembre, un accord est conclu : les troupes communistes sont intégrées à l'Armée nationale révolutionnaire, où elles forment leurs propres unités, la Huitième armée de route et la Nouvelle quatrième armée. Tchang Kaï-chek profite des surplus de l'armée américaine et bénéficie d'un important soutien financier américain. Surtout, le PCC renonçait à ses propres armes de classe : lorsque des paysans confiscaient les terres ou des ouvriers tenaient des piquets de grève, l'appareil communiste dénonçait les "illusions" des masses populaires. La dernière modification de cette page a été faite le 17 octobre 2020 à 18:39. La Chine, république depuis 1911, n'avait pas de gouvernement stable à Pékin. De fin novembre 1948 à fin janvier 1949, les communistes prennent le contrôle de Pékin, Tianjin, et de l'ensemble de la région dite de la plaine de la Chine du Nord. Les illusions populaires sur la « démocratie » anglo-américaine sont réduites à néant. La théorie de la « révolution par étapes » L’orientation du PCC envers la paysannerie a été élaborée à la suite de la terrible défaite de la révolution chinoise de 1925-1927, une défaite causée par la théorie de la « révolution par étapes » promue par l’Internationale communiste sous la direction de Staline. Encontre diversos livros em Inglês e Outras Línguas com ótimos preços. 31/12/2017 Serge LEFORT Passeur de liens et rédacteur de Monde en Question Lire aussi : • Dossier … En mars, un soulèvement des travailleurs de Shanghai, animé notamment par les communistes, permet la prise de contrôle de la ville dans le cadre de l'expédition du Nord. Les affrontements ont pour résultat, durant les négociations de Chongqing, de faire passer les nationalistes pour les agresseurs, tout en améliorant l'image des communistes auprès des occidentaux. Avec sa défaite et la répression qui s'ensuit, c’est toute une période révolutionnaire qui se termine pour le prolétariat chinois. Cycle Révolution Chine 1925-1927 Merci de proposer un lien de téléchargement, via les commentaires, pour les films ou documentaires que vous connaissez. Économies, Sociétés, Civilisations, Bibliothèque Internationale de la Gauche Communiste, L'Internationale Communiste après Lenine, Bilan et perspectives de la révolution chinoise, Thèses et additions sur les questions nationales et coloniales, La lutte des classes dans la révolution chinoise, https://wikirouge.net/wr/index.php?title=Révolution_chinoise_(1925-1927)&oldid=2833976. CHINE, histoire : de la Révolution de 1911 à la République populaire - 92 articles : CHINOISE (CIVILISATION) - La littérature • CHINE (L'Empire du Milieu) - Littérature • NATIONS UNIES • BOYCOTTAGE • DENG XIAOPING • DALAÏ-LAMA (T. G.) • JAPON (Le territoire et les hommes) - Histoire • MONGOLIE (histoire) • MONGOLIE (République mongole) • PÉKIN • SHANGHAI • … En 1930, Trotski décrira l'importance de la compréhension de ces événéments en ces termes : « Une étude de la Révolution chinoise est une question très importante et urgente pour tout communiste et tout ouvrier avancé. Le 23 avril, Nankin est prise, le gouvernement nationaliste se réfugiant à Canton, d'où Li Zongren espère mener une contre-attaque, mais qui tombe à son tour en novembre. Pour une réévaluation de l'héritage de Trotski et de sa place dans l'histoire du XXe siècle. Déjà le 20 mars 1926, sous un faux prétexte, Tchang Kai-chek, frappe les ouvriers : les sièges des syndicats sont dévastés, leurs chefs arrêtés, leurs organisations détruites. Des cadres communistes prirent souvent en charge différents aspects des activités du KMT. La guerre civile chinoise (chinois : 国共内战 / 國共内戰 ; hanyu pinyin : guógòng neìzhàn ; littéralement « guerre civile nationaliste-communiste ») est un conflit armé qui opposa le Kuomintang (KMT, parti nationaliste) et le Parti communiste chinois (PCC) ou Gongchandang entre 1927 et 1950. Le pays est dans une situation économique proche de celle de la Russie pré-révolutionnaire, avec encore plus d'arriération. Si Wang Jingwei, son successeur à la tête du gouvernement nationaliste et chef de l'aile gauche du Kuomintang, est favorable au maintien de l'alliance avec les communistes, l'aile droite du parti, menée notamment par Tchang Kaï-chek, y est hostile. De la même façon, il n'est pas possible de comprendre la signification de l'insurrection d'Octobre sans une étude des méthodes de la catastrophe chinoise. Cette dernière apparaît initialement fragile, mais la guerre froide fait à nouveau de Tchang Kaï-chek un allié majeur des États-Unis sur le continent asiatique. Les États-Unis, qui sympathisent à l'époque avec Mao (ce qui s'explique en partie par la publication en 1937 du livre Red Star Over China, ouvrage hagiographique sur Mao publié par le journaliste Edgar Snow, qui déclencha une vague de sympathie envers le leader communiste chinois), se posent en médiateurs. Alors assez naturellement, la défaite en Chine constitua un revers décisif, si bien qu'à la fin de 1927, Trotski fut exclu du Parti communiste de l’Union Soviétique (PCUS) puis expulsé d’URSS. Chine 1927 : le stalinisme livre le prolétariat à la répression. Il ordonne également aux troupes japonaises en Mandchourie de ne pas remettre leurs armes aux communistes, et d'attendre l'arrivée des soldats du Kuomintang[2], mais ne peut empêcher les troupes régulières communistes d'opérer leur jonction avec la guérilla locale[3], affermissant leur influence dans la région. Les Seigneurs de guerre étaient tous achetés par les puissances impérialistes et le KMT se présentait comme la solution de développement national, mais ne proposait au fond qu'une forme plus efficace de co-gestion à la bourgeoisie commerçante, qui jouissait d'un rôle d'intermédiaire vis-à-vis de l'impérialisme occidental - surtout anglais - et japonais. Dix membres dirigeants du PCC furent placés au comité central exécutif du KMT, environ un quart du total de ses membres. Voici regroupés les articles publiés par Victor Serge entre mars 1927 et mars 1929 dans les revues Clarté et la Lutte de classes.Ils sortent sur une période cruciale de la révolution chinoise : l’Internationale communiste a poussé le P.C. La république de Chine tente néanmoins d'affermir sa légitimité, en promulguant notamment une nouvelle constitution, le pays n'ayant connu depuis 1912 qu'une série de constitutions provisoires. Une fois que la vague contre-révolutionnaire avait eu le temps de frapper tout le pays (on parle de 25 000 morts), l'IC dicta au PCC une aventure gauchiste : des soulèvements paysans connus sous le nom de "moisson d'automne", ainsi que la Commune de Canton. « L’attitude du Kuomintang envers l’impérialisme fut, dès le début, non pas révolutionnaire mais toute de collaboration; le Kuomintang cherchait à battre les agents de certaines puissances impérialistes pour entamer des marchandages avec ces mêmes puissances ou avec d’autres, à des conditions plus avantageuses » [1]. Basé dans le Sud, à Canton, le parti nationaliste de Sun Yat-sen, le Kuomintang (KMT) voulait un pays unifié. Le statut de Taïwan demeure un enjeu géopolitique majeur. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Mao Zedong s'est néanmoins imposé comme le chef incontesté des communistes chinois. Le général Marshall est nommé en novembre 1945 ambassadeur des États-Unis en Chine. Par ailleurs, une grande partie de la bureaucratie stalinienne avait déjà saisi à quel point une révolution prolétarienne pouvait la menacer, par la réactivation de la combativité des masses. C'est l'un des principaux évènements qui signèrent en 1927 la rupture entre le Kuomintang et le PCC, et marquèrent le début de la guerre civile chinoise. En juillet, Wang Jingwei, impuissant face à Tchang, rompt à son tour avec les communistes et se rallie au gouvernement de Nankin. L'académie militaire de Whampoa à Guangzhou fut établie avec l'assistance de conseillers soviétiques. Frete GRÁTIS em milhares de produtos com o Amazon Prime. Les troupes armées révoltées réalisent leur jonction avec les rebelles paysans et prennent avec eux le contrôle de plusieurs régions du sud de la Chine. Plusieurs années plus tard, en novembre 1937, Trotski écrivit à Harold Isaacs : « L'entrée en elle-même en 1922 n'était pas un crime, peut-être même pas une erreur, en particulier dans le Sud, selon la présomption que le Kuo-Min-Tang à cette époque comprenait un certain nombre d'ouvriers et que le jeune parti communiste était faible et composé presque entièrement d'intellectuels[...]. Le massacre de Shanghai est une attaque menée le 12 avril 1927 par des troupes de l’Armée nationale révolutionnaire et des membres des triades, contre des civils et des militants du Parti communiste chinois. L'Opposition de gauche et Trotski écrivaient le 3 avril : « Continuer la politique d’un parti communiste dépendant, fournir des ouvriers au Kuomintang, c’est préparer les conditions de l’établissement triomphant d’une dictature fasciste en Chine ». Les combats furent interrompus par la seconde guerre sino-japonaise et reprirent ensuite. Le 5 mars 1950, la république populaire de Chine débarque à Hainan et vient à bout le 1er mai des troupes commandées par le général Xue Yue, prenant le contrôle de l'île. Et avec raison, car en deux années d'intense activité révolutionnaire du prolétariat chinois, certains travailleurs russes reprennaient espoir dans la lutte politique, ce qui s'exprimait notamment dans le fait que l'Opposition recevait de nouvelles marques de sympathie, des soutiens nouveaux, dans les usines, les quartiers ouvriers. Les premiers arguments qui furent avancés, notamment par Maring, responsable de l'IC pour la Chine, étaient surtout la répression du mouvement ouvrier et la nécessité de se lier aux masses illusionnées par le nationalisme. Ces masses en mouvement étaient non seulement acquises aux idées communistes, mais foncièrement hostiles au KMT, qu'elles percevaient intuitivement et avec raison comme la représentation de la bourgeoisie. La Commune de Canton, qui malgré le reflux amorcé réunit près de 20 000 prolétaires, fut la mise en place d'un soviet révolutionnaire dans la ville pendant 4 jours, après son écrasement, sous le regard désabusé de la majorité des cantonnais. C'est l'exemple russe qui aide la naissance du Parti Communiste Chinois (PCC) et qui stimule la lutte de classe en Chine, mais c'est aussi la défaite chinoise (qui suit la défaite allemande) qui va favoriser la dégénérescence de l'IC, qui était déjà aux mains des proches de Staline. Ou la révolution nationale, étranglée par la bourgeoisie nationale, avortera et tout sera à recommencer dans quelques années, ou elle vaincra, guidée par le prolétariat soutenu des classes moyennes des villes et des masses paysannes pauvres ; mais elle ne pourra plus, en ce cas, se borner à la réalisation du programme démocratique de la bourgeoisie radicale »[6]. Ne recevant pas d'aide des pays occidentaux, il se tourne vers l'Union soviétique : le Komintern aide le Kuomintang à mettre sur pied une véritable force armée, capable de conquérir et de pacifier la Chine. La rupture avec le Komintern est consommée : les conseillers soviétiques du Kuomintang doivent progressivement quitter le pays, et abandonnent les communistes chinois à leur sort. Le territoire évolue jusqu'à recouvrir 30 000 kilomètres carrés et compter une population de 3 millions d'habitants.